Traits de la personnalité schizoïde.

AVERTISSEMENT: Les traits de personnalité désignent des modalités durables « d’entrer en relation avec », de percevoir et de penser son environnement et soi-même, qui se manifestent dans un large éventail de situations sociales et professionnelles. Ces « traits » ne constituent des « troubles » que lorsqu’ils sont rigides et inadaptés et qu’ils causent une souffrance subjective ou une altération significative du fonctionnement. La caractéristique essentielle d’un trouble est d’être une modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu et qui se manifeste dans au moins deux des domaines suivants : la cognition, l’affectivité, le fonctionnement interpersonnel ou le contrôle des impulsions. Ces modalités durables sont rigides et envahissent une large gamme de situations personnelles et sociales ; elles causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. (Source DSM IV p.790)

La caractéristique essentielle de la Personnalité schizoïde est un mode général de détachement des relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui. Le trouble apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers.

Apparemment, les individus schizoïdes n’ont pas de désir d’intimité ; ils semblent indifférents aux possibilités de développer des relations proches et ne tirent pas beaucoup de plaisir de la participation à un groupe social ou familial. Ils préfèrent passer leur temps seul plutôt qu’avec autrui. Tels des ermites, ils semblent souvent isolés socialement et choisissent presque toujours des passe-temps ou des activités solitaires qui ne comportent pas d’interactions avec autrui. Ils préfèrent des tâches mécaniques ou abstraites comme les jeux mathématiques ou informatiques.

Ils recherchent très peu les relations sexuelles avec d’autres personnes et n’éprouvent du plaisir que dans de rares activités, sinon dans aucune. Ce qui est ressenti avec le corps, les sens, ou dans les relations interpersonnelles (p. ex., se promener sur une plage au soleil couchant ou faire l’amour) ne procure souvent qu’un plaisir limité. Ces personnes n’ont pas de confidents ou d’amis proches, sauf parfois un parent du premier degré.

Les individus schizoïdes semblent souvent indifférents à l’approbation ou à la critique d’autrui et ne paraissent pas concernés par ce que les autres peuvent penser d’eux. Il peuvent ignorer les subtilités normales qui régissent les interactions sociales et, souvent, ils ne réagissent pas de manière adaptée aux signaux sociaux, ce qui les fait paraître gauches, superficiels ou égocentriques. Ils ont souvent une façade impavide, dénuée de réactivité émotionnelle, et ne répondent que rarement aux gestes ou aux mimiques comme les sourires ou les saluts. Ils disent ne ressentir que rarement des émotions fortes, telles que la colère ou la joie. Ils font souvent preuve d’une restriction des affects et semblent froids et distants. Toutefois, dans les rares moments où ces personnes peuvent se sentir temporairement assez à l’aise pour se dévoiler, elles peuvent admettre un mal-être, notamment dans les interactions sociales