Psychothérapie pour un adolescent, ou pas?

Il est toujours difficile de savoir s’il faut ou non proposer une psychothérapie pour un adolescent. Son comportement est-il celui « ordinaire » d’un ado, qui faire dire aux autres « c’est l’âge, ça va passer… »? Ou bien faut-il s’inquiéter d’attitudes difficiles à comprendre? Ce n’est pas ici le propos de donner une réponse à cette question complexe. Le mieux à faire est d’être ouvert, en veille, à l’écoute de ce que peut dire l’environnement.

L’adolescence, plus ou moins longue, plus ou moins turbulente… Période de mutation, de remise en question profonde, elle est accompagnée de nombreux changements physiques et psychologiques…. Elle se caractérise par un besoin de détachement aux parents (en même temps qu’une crainte de grandir) et un enrichissement des liens sociaux.

Rester attentif sans être intrusif

Ce moment particulier de croissance est très propice aux passages à l’acte (comportements anti-sociaux, violence, auto-mutilation, TS…), qui sont la plupart du temps une façon d’exprimer un mal-être impossible à nommer pour l’adolescent. Bien entendu, en cas de TS, il devra être conduit aux urgences psychiatrique, où il sera entendu pour un(e) psychiatre qui le dirigera vers tel ou tel type de prise en charge spécialisée pour les adolescents. En revanche, lorsque des phénomènes d’auto-scarification apparaissent, il est nécessaire d’être attentif sans pour autant s’alarmer immédiatement. Si cela se prolonge dans le temps, ce sera le moment d’envisager une psychothérapie pour cet adolescent. Il en va de même pour les accès de colère par exemple.

Ce n’est pas parce qu’un ado est calme qu’il va bien

Mais ce n’est pas parce qu’un ado est calme, « bien élevé » et souriant qu’il va bien. Des symptômes tels que l’excès de timidité, l’isolement, le renfermement sur soi, des somatisations récurrentes, des troubles alimentaires, etc. sont  autant de signes d’un possible mal-être. Même si tout semble aller, il reste nécessaire de porter votre attention à cet ado, qui de toute façon aura toujours besoin d’être considéré par ses parents.

Comment accompagner l’adolescent ?

En lui permettant d’exprimer ce qu’il ressent, face à un adulte non jugeant, un psy dans l’écoute, avec lequel il n’a pas d’enjeu, l’adolescent va pouvoir prendre conscience de son comportement, et mettre du sens sur ses problèmes.

Comprendre ses difficultés, c’est déjà le premier pas vers des solutions. Le « psy » est là pour le guider, l’aider à trouver son propre chemin sans lui imposer de solution toute faite.

L’adolescent a besoin d’une écoute profonde, sans jugement. Il a besoin d’être vu et reconnu dans toute sa complexité… Ce qui n’est pas toujours facile au quotidien à la maison ou au collège.

Le psychopraticien Gestalt offre sa neutralité bienveillante. Il est tenu au secret professionnel. Le cabinet propose ainsi à l’adolescent un lieu, un « espace-temps » particulier et protégé, dans lequel il peut découvrir qui il est et quel adulte il souhaite devenir.